Lorsque la perte d’autonomie est légère ou passagère, un voisin, une amie, un membre de la famille peut « dépanner », passer tous les jours, vérifier que tout va bien, accompagner pour une visite chez le médecin, apporter quelques courses… Mais lorsque la perte d’autonomie est plus importante et définitive, un proche peut prendre le relais, il s’agit de l’aidant familial.

Qu’est-ce qu’un aidant  familial ?

L’aidant familial est quelqu’un qui apporte à un proche dépendant ou en perte d’autonomie le soutien nécessaire aux activités de sa vie quotidienne.
Depuis 2001, le droit français a donné une reconnaissance officielle à l’aidant. Il le définit comme celui qui apporte l’aide humaine nécessaire à la vie quotidienne et qui n’est pas salarié pour cette aide. Les aidants, dits naturels ou familiaux, sont le conjoint, les enfants, les frères ou sœurs.
Le soutien apporté par l’aidant est régulier mais il n’est pas obligatoirement permanent. Ce soutien, selon le degré d’autonomie de la personne aidée, peut prendre des formes très différentes, telles les soins d’hygiène, les activités ménagères, la coordination des soins de santé, l’accompagnement dans la vie sociale, dans les tâches administratives…
Ce soutien est aussi très souvent moral et psychologique.
Devenir aidant est rarement un choix, c’est une situation qui s’impose.

Quelques chiffres*

En 2010, on estimait à 3,5 millions le nombre d’aidants personnes malades âgées ou dépendantes, soit entre 6% et 8% de la population active. Ce chiffre devrait atteindre 15% en 2020.

  • 60% des aidants sont des femmes
  • 42% des aidants ont entre 55 et 75 ans.
  • Environ 17% des aidants sont issu du cercle amical ou de voisinage.
  • Les deux principales motivations des aidants sont le lien affectif (75%) et de sentiment de devoir (45%)
  • 89% des aidants vivent avec la personne aidée.

* Enquête BVA pour la Fondation Novartis : panel représentatif initial de 1 023 personnes constitué du 25 janvier au 5 juillet 2008 via un recrutement au sein d’une population générale de 28 205 personnes (28 vagues omnibus représentatives de 1 000 personnes). 600 à 850 aidants (selon les vagues) parmi ces 1 000 ont été interrogés. / Panel National des aidants familiaux, BVA/ Fondation Novartis, décembre 2009

Aidant familial : un travail rémunéré dans certains cas

Vous pouvez être salarié (e) en tant qu’aidant familial si la personne que vous aidez bénéficie de l’Apa. Cette allocation peut lui permettre de vous rémunérer.
Tout membre de la famille peut être salarié, hormis le(la) conjoint(e), le(la) concubin(e) ou la personne ayant conclu avec elle un Pacte civil de solidarité (PACS).
La personne que vous aidez bénéficie alors d’une réduction d’impôt égale à 50 % des dépenses engagées retenues dans la limite de 12 000 € (majorés de 1 500 € par enfant ou personne de plus de 65 ans à charge, dans la limite de deux personnes) sans pouvoir dépasser 15 000 €. Mais l’année d’embauche, ces plafonds sont portés à, respectivement, 15 000 et 18 000 €. Ce plafond est porté à 20 000 € si la personne âgée a besoin de l’assistance d’une tierce personne.

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