Concilier vie professionnelle et rôle d’aidant peut être difficile. Pour vous aider à gérer ces responsabilités tout en conservant votre emploi, plusieurs types de congés sont disponibles pour les aidants familiaux : Congé de Proche Aidant et Congé de Solidarité Familiale.
Congé de Proche Aidant
Le congé de proche aidant permet aux salariés de cesser temporairement leur activité pour s’occuper d’un proche handicapé, invalide, âgé ou en perte d’autonomie. Ce congé est accessible sous certaines conditions et pour une durée limitée.
Conditions d’éligibilité :
– La personne aidée peut être le conjoint, un ascendant, un descendant, un collatéral jusqu’au 4e degré, ou une personne avec laquelle le salarié entretient des liens étroits et stables.
– La personne aidée doit résider en France de façon stable et régulière.
Durée :
– La durée maximale est fixée par convention collective ou accord collectif d’entreprise. En l’absence de telles dispositions, le congé est de 3 mois, renouvelable, sans excéder 1 an sur l’ensemble de la carrière du salarié.
Demande :
– Informer l’employeur au moins 1 mois avant le début du congé. En cas d’urgence, le congé peut débuter immédiatement.
– Joindre une déclaration sur l’honneur et les documents justifiant la situation de la personne aidée : copie de la décision d’attribution de l’Allocation Personnalisée d’Autonomie (APA) au titre d’un classement dans les groupes 1,2,3 ou 4.
Indemnisation :
– Le congé n’est pas rémunéré par l’employeur mais donne droit à l’Allocation Journalière du Proche Aidant (AJPA).
– Montant de l’AJPA au 1er janvier 2025: 65,80 € par jour, 32,907 € par demi-journée.
Depuis le 1er janvier 2025, l’allocation est versée dans une limite de 22 jours par mois et de 66 jours pour chaque personne aidée, dans la limite de 4 personnes aidées dans sa vie professionnelle.
Le nombre maximal de jours d’AJPA ne peut être supérieur à 264 sur l’ensemble de la carrière de l’aidant. Il est possible de prendre ces jours par demi-journée dans la limite de 22 jours par mois.
Activité professionnelle pendant le congé :
– Le salarié ne peut exercer aucune autre activité professionnelle, sauf s’il est employé par la personne aidée bénéficiant de l’APA ou de la PCH.
Fin du congé :
– À l’expiration de la période,
– Au décès de la personne aidée,
– À l’admission en établissement de la personne aidée.
À l’issue du congé, le salarié retrouve son emploi ou un emploi similaire avec une rémunération équivalente.
En savoir plus : Service-Public.fr
Congé de solidarité familiale
Le congé de solidarité familiale permet d’assister un proche en phase avancée ou terminale d’une maladie grave. Il dure 3 mois maximum, renouvelable une fois. Pendant ce congé, votre contrat de travail est suspendu et vous ne pouvez exercer aucune autre activité professionnelle.
Demande :
Envoyer une demande à l’employeur au moins 15 jours avant le début du congé, avec un certificat médical attestant la gravité de la maladie du proche.
Droits et allocations :
– Maintien des prestations en nature et en espèces de la Sécurité sociale.
– Allocation journalière d’accompagnement d’une personne en fin de vie possible.
Fin du congé :
– À l’expiration de la période,
– Dans les 3 jours suivant le décès du proche,
– À une date antérieure avec un préavis de 3 jours.
À l’issue du congé, vous retrouvez votre emploi ou un emploi équivalent.
En savoir plus : Service-Public.fr
Ces congés sont conçus pour aider les aidants à concilier leurs responsabilités professionnelles et familiales.
Pour plus d’informations, consultez le site https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F16920