Parkinson ? Quels sont les symptômes de la maladie ? Comment établir un diagnostic de la maladie de Parkinson ? Ce sont autant de questions que l’on peut être amené à se poser avec l’âge.

Définition de la maladie de Parkinson

La maladie de Parkinson est une pathologie neurologique dite dégénérative, affectant principalement le contrôle des mouvements. Cette affection chronique évolue lentement et silencieusement : elle se développe entre 5 à 10 ans avant l’apparition des premiers symptômes. Son évolution est variable et propre à chaque patient.
Cette pathologie ne bénéficie actuellement d’aucun traitement curatif : elle ne se guérit pas, mais une prise en charge médicale adaptée permet de limiter ses effets.

Quels sont les causes et mécanismes de la maladie ?

Pour compléter cette définition de la maladie de Parkinson, il convient de s’intéresser à ses causes et aux mécanismes qui la caractérise.
Cette maladie neurologique dégénérative chronique entraîne la destruction prématurée et la perte progressive de certaines cellules du cerveau. Elle affecte notamment les neurones dopaminergiques du locus niger (zone située à la base du cerveau, dans le pédoncule cérébral), qui fabriquent et libèrent la dopamine.
L’atteinte du locus niger (ou substance noire) et la destruction des neurones provoquent une carence en dopamine. Ce neurotransmetteur du système nerveux est impliqué dans la régulation des mouvements corporels (notamment automatiques).
L’origine de cette maladie est généralement inconnue. La recherche avance progressivement pour mieux comprendre les causes de cette affection. Certaines prédispositions génétiques et facteurs environnementaux interviendraient dans la survenue de la maladie de Parkinson.

Quels sont les symptômes de la maladie  de Parkinson ?

La maladie de Parkinson se manifeste de manière variable selon les patients. Les troubles moteurs suivants sont les principaux signes d’alerte.
Si vous présentez plusieurs de ces symptômes, il est important de consulter un médecin et de lui demander d’effectuer un diagnostic de la maladie de Parkinson :
– Un ralentissement, une lenteur (akinésie- bradykinésie) dans l’initiation et l’exécution des mouvements, notamment de précision et semi-automatiques (comme l’écriture, la marche, etc.). La taille des lettres est réduite (micrographie), les piétinements peuvent apparaître (marche à petits pas, dos voûté, balancement des bras réduit), les gestes répétitifs sont difficiles (se raser, se brosser les dents, battre des œufs, etc.). L’akinésie peut générer fatigue, engourdissements, voire empêcher le mouvement
– La raideur (hypertonie musculaire et articulaire) : La rigidité des muscles du corps (en tuyau de plomb, fixant le membre à chaque nouvelle position), en particulier du rachis, le long de la colonne vertébrale (posture voûtée) et aux articulations (membres, cou, mains, pieds) peut aussi constituer un symptômes de la maladie de Parkinson. Les mouvements sont saccadés et difficile à initier (blocage). On retrouve notamment un symptôme particulier au syndrome extra-pyramidal : la roue dentée uni puis bilatérale aux membres supérieurs, c’est-à dire une impression de roue avec créneaux lorsqu’on mobilise le poignet).
– Les tremblements involontaires – dyskinésies : les agitations se manifestent essentiellement au repos et disparaissent avec le mouvement et durant le sommeil. Il s’agit d’un tremblement lent, régulier, asymétrique ou unilatéral (un seul côté), affectant les membres (notamment supérieurs et parfois la mâchoire mais pas la langue).
Les symptômes présentés lors d’une maladie de Parkinson sont des symptômes extra-pyramidaux. Ils ont été appelés par la suite syndrome Parkinsonien  car la maladie de Parkinson est leur plus fréquent vecteur. On peut donc avoir un syndrome Parkinsonien (secondaire à des médicaments, d’autres maladies neuro-dégénératives, des maladies génétiques, intoxication au monoxyde de carbone, la maladie d’Alzheimer à un stade avancé…) sans forcément avoir la maladie de Parkinson.

Les symptômes de la maladie de Parkinson sont généralement sujets à évoluer en même temps que la maladie. Ainsi peuvent se manifester :
– Des signes axiaux, troubles posturaux : difficultés pour marcher, perte de l’équilibre, difficultés de coordination, chute, etc
– Des troubles végétatifs : notamment digestifs (constipation, hypersalivation, troubles de la déglutition), urinaires (incontinence), vasculaires, sensoriels, cutanés, etc.
– Une diminution de l’expression faciale, troubles de la parole (difficultés d’élocution, articulation, etc.)
– Des répercussions psychiques possibles : dépression, apathie, anxiété, attaques de panique, états paranoïaques, hallucinations (liées aux médicaments), etc.

Le nombre et l’intensité de ces symptômes diffèrent selon les personnes, et même d’un jour à l’autre (fluctuations). La maladie de Parkinson n’implique pas forcément l’association de ces signes (certains patients ne présentent jamais de tremblements).
Par contre à un stade évolué, lorsque l’atteinte devient cortico-sous-corticale, une démence de type Parkinson peut apparaître.
A noter que d’autres «symptômes Parkinsoniens» entraînant des troubles du mouvement peuvent apparaître, sans que le diagnostic de « maladie de Parkinson » soit posé (Les symptômes parkinsoniens – France parkinson).

Comment faire le diagnostic ?

Le diagnostic repose sur la présence des symptômes  et sur un examen neurologique effectué par un médecin neurologue (imagerie cérébrale de type scanner, IRM). Un bilan initial est ensuite réalisé afin d’évaluer le stade de la maladie et son impact (familial, social, psychique, etc.).

Quelle prise en charge thérapeutique ?

A ce jour, aucun traitement ne permet de guérir la maladie. Les traitements prescrits vont permettre d’agir notamment sur les troubles moteurs et diminuer leurs effets.
La prise en charge d’un patient atteint de la maladie de Parkinson s’appuie sur :

des traitements médicamenteux : plusieurs classes de médicaments peuvent être envisagées. Ces traitements visent principalement à pallier le déficit en dopamine (L-Dopa ou Lévodopa, médicaments dopaminergiques antiparkinsoniens, agonistes dopaminergiques, inhibiteurs enzymatiques, etc.).- des traitement chirurgicaux éventuels : la neurostimulation peut être proposée dans certains cas particuliers, difficiles à traiter. Cette stimulation électrique des neurones permet d’atténuer les tremblements, rigidités et l’akinésie. Au cours de l’opération, deux électrodes sont implantées dans une zone précise du cerveau (noyaux sub-thalamiques), afin de la stimuler. Le suivi-post opératoire est effectué par un neurologue et un neurochirurgien, notamment pour adapter le traitement médicamenteux.

la rééducation : la réadaptation est associée aux médicaments, afin de favoriser la motricité et l’autonomie des patients. La kinésithérapie, l’orthophonie, des cures spécialisées, des séances d’ergothérapie, permettent de mieux appréhender et gérer les troubles moteurs, de la parole, de la déglutition, de l’écriture, etc.

 

 

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