La proportion de personnes de plus de 60 ans ne cesse d’augmenter en France. On estime qu’elles seront plus de 23 millions en 2060. A l’heure où la France connait une transition démographique et voit sa population vieillir, on observe que la majorité des Français, souhaitent vivre chez eux le plus longtemps possible. Face à une population vieillissante, sensibiliser, identifier les premiers signes, retarder la perte d’autonomie et trouver des solutions adaptées devient donc une priorité.   

Les clés du bien vieillir

Bien vieillir et affronter les années qui passent c’est se sentir bien dans sa peau et dans son corps pour accomplir les activités du quotidien de façon autonome.

Quelques conseils pour prévenir la perte d’autonomie :

  • Adopter une alimentation saine et équilibrée

Avec l’âge, les besoins alimentaires évoluent. Une alimentation équilibrée ralentit les effets du vieillissement, au niveau physique et mental, et contribue au maintien de l’autonomie.

Il n’est pas nécessaire d’adopter un régime draconien et d’oublier de se faire plaisir. En effet, respecter quelques principes de base et revoir ses habitudes peuvent suffire.

Une alimentation trop riche en sel et en sucre augmente les risques de maladies cardio-vasculaires et les risques de diabète. Malgré cela, le sel et le sucre ne sont pas à supprimer de votre alimentation. Il suffit de bien les doser !

Un principe de base, pour bien vieillir il faut manger 5 fruits ou légumes de saison par jour et varier son alimentation. De plus, des repas riches en calcium et en protéines permettent de préserver la masse et la force musculaire ainsi que le capital osseux et donc de prévenir l’ostéoporose, provoquant des fractures responsables de chutes.

Il est également important de bien s’hydrater, même en hiver. Boire régulièrement est indispensable au bon fonctionnement des cellules.

  • Maintenir une activité physique

Avoir un corps en bonne santé passe aussi par l’activité physique. Associée à une bonne alimentation, elle permet de construire du muscle, de garder l’équilibre et de diminuer le risque de chute.

Tout les exercices physiques, qu’ils soient de faible ou de grande intensité, sont  bon pour la santé. Ils permettent d’entretenir le capital musculaire et le bon fonctionnement des articulations. Bien bouger, c’est aussi éviter le surpoids, améliorer son endurance et donc ses capacités respiratoires et cardiaques, diminuer le risque de diabète, d’hypertension ou encore d’ostéoporose.

Il est indispensable de choisir des activités adaptées, jardiner, entretenir son domicile, bricoler, ou faire des balades permettent de rester en forme, tout comme la course à pied ou la natation.

Pratiquer une activité physique dans un club ou une association est idéal, cela permet de profiter pleinement tout en tissant des liens avec de nouvelles personnes.

  • Bien dormir

Pour être en forme il est essentiel de bien dormir. Les besoins en sommeil évoluent avec l’âge, il est nécessaire d’adopter de bons et nouveaux réflexes afin d’en améliorer sa qualité et d’en tirer tous les bienfaits.

La durée totale de sommeil diminue avec l’âge. De plus, l’envie de dormir se déclenche plus tôt dans la soirée et le réveil survient plus tôt dans la matinée. Il faut savoir que les dîners trop lourds et trop riches en protéines et lipides, retardent l’endormissement. L’alcool est également néfaste car il favorise l’endormissement mais perturbe le sommeil et augmente les ronflements.

La pratique d’une activité physique au cours de la journée favorise également l’endormissement.

  • Etre bien chez soi

Chez les personnes âgées, 81 % des chutes se produisent au domicile dont 46 % dans la salle de bains, 18 % dans la salle de séjour et 17 % dans la chambre (source INPES). Quelques aménagements de la maison peuvent les éviter.

En effet, se sentir bien chez soi passe par un domicile plus sûr et agréable. Il existe des solutions pratiques et peu coûteuses.

Pour commencer, bien éclairer son domicile est une solution efficace pour circuler plus aisément. D’autres exemples d’aménagements : utilisez des range-fils afin d’éviter tous les risques de chute, dans votre cuisine, disposez à portée de main les objets que vous utilisez fréquemment.

Pour en savoir plus vous pouvez consulter notre article dédié à la prévention des chutes.

  • Conserver le lien social

Le lien social est essentiel, cependant il est souvent perdu au passage à la retraite. Il joue un rôle majeure sur la qualité du vieillissement il est donc important de continuer à, voir des amis et sa famille, avoir des projets et des engagements dans le futur.

Il est également indispensable de conserver des relations intergénérationnelles. Elles permettent de conserver le lien social, mais aussi la transmission des connaissances. C’est un bon moyen de continuer à avoir des responsabilités et de valoriser auprès des plus jeunes  générations un savoir-faire.

  • Entretenir sa mémoire

Le cerveau a besoin d’être stimulé en permanence en pratiquant des activités variées et en développant sa curiosité. Plusieurs moyens existent pour entretenir sa mémoire comme des jeux de cartes, de la lecture, des mots fléchés, évoquer des bons moments passés en famille ou entre amis…

Avoir un bon sommeil permet également d’être plus attentif et concentré et donc de diminuer les trous de mémoire. L’alimentation et l’activité physique contribuent au maintien et au développement des facultés de mémorisation.

De nombreuses applications mobiles sont également développées dans cet objectif d’entrainement de la mémoire.

  • Se faire dépister et vacciner

Les maladies sont des portes d’entrée de la dépendance, il est donc important de ne pas négliger le dépistage et la vaccination.

En étant prises en charge suffisamment tôt, de nombreuses maladies peuvent être traitées, guéries plus facilement ou même évitées. Beaucoup de dépistages, comme par exemple ceux du cancer du sein ou du colon sont remboursés à 100% à partir d’un certain âge. Il est important de savoir qu’au moment de la retraite, certaines assurances complémentaires ou la sécurité sociale proposent un bilan complet de l’état de santé.

Se faire vacciner contre la grippe doit aussi devenir un geste automatique à partir de 65 ans. De nombreux adultes de sont pas à jours dans leurs vaccins, une visite chez son médecin traitant est une bonne occasion de faire le bilan et de prévoir ses rappels.

Détecter et anticiper la perte d’autonomie

S’il n’est pas facile d’estimer exactement le début d’une perte d’autonomie, l’âge moyen de début de dépendance est d’après l’INSEE de 83 ans pour les femmes et de 78 ans pour les hommes.

Évaluer le degré d’autonomie d’une personne âgée n’est pas toujours facile. Des outils d’évaluation existes afin d’évaluer aisément le niveau de dépendance des personnes les plus fragiles.

En effet, il est possible de faire le point à l’aide de quelques questions simples permettant de déterminer la nécessité ou non de faire appel à un professionnel : votre proche a-t-il des difficultés pour vivre au quotidien ? s’exprimer ? se repérer dans le temps ou l’espace ? se déplacer ? se laver ? s’habiller ?  aller aux toilettes ?

D’autres signes révélateurs de la perte d’autonomie et qui nécessitent l’avis d’un professionnel peuvent éveiller votre attention comme :

  • L’augmentation des problèmes de santé et troubles physiques ;
  • Le changement des habitudes alimentaires (Repas non équilibrés, aliments périmés, perte de poids…) ;
  • Votre proche néglige son apparence ;
  • Votre proche a une mauvaise hygiène…

Dès que vous remarquez des signes de perte d’autonomie, vous pouvez procéder à une évaluation de celle-ci par un professionnel. Elle fait le plus souvent suite à une demande d’Allocation personnalisée d’autonomie (Apa). Le montant de cette aide des services publics varie en fonction du groupe iso-ressources (Gir) dans lequel vous vous trouvez. Ces groupes sont établis par rapport à la grille Aggir et c’est le professionnel de la santé qui attribue une personne dépendante à un groupe selon les résultats d’une évaluation.

Aides et prévention

Repérer les signes vus précédemment est la meilleure manière de ralentir le processus. Ils cachent généralement un trouble physique ou une dégradation de la santé psychologique. Plus ils sont détectés vite, mieux ils peuvent être pris en charge.

Dès que le diagnostic est fixé, il devient indispensable de prévoir un traitement et/ou un accompagnement adapté pour prévenir la perte d’autonomie. Selon son avancée, la téléassistance, une aide à domicile ou une entrée en maison de retraite peuvent être envisagées.

La prévention ne passe pas que par le recours aux technologies et services permettant, d’accompagner la personne âgée et d’adapter son lieu de vie (objets connectés, domotique, téléassistance). En effet il faut également anticiper le coût de la dépendance, qui peut représenter une charge lourde pour les personnes âgées et leur famille. Pour cela vous pouvez souscrire à une Assurance dépendance.

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